20 mars 2011

C'est le printemps !



Le printemps, Alfons Mucha
Le Printemps, Pierre Auguste Cot



  Printemps

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d'une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d'amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l'ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini.

Victor Hugo 

 Le printemps, Marc Chagall

 Le printemps, Sandro Botticelli


Le printemps, René Magritte

17 mars 2011

En silence...




Le murmure du silence, Khalil Gibran, 1914
Peinture à l'huile


Puis un érudit dit : "Parle-nous de la Parole."
Et il répondit, disant :


"Vous parlez quand vous cessez d'être en paix avec vos pensées ;
Et quand vous ne pouvez d'avantage demeurer dans la solitude de votre cœur vous venez vivre dans vos lèvres, et leur son devient un divertissement et un passe-temps.
Dans bien de vos paroles, la pensée est à moitié massacrée.
Car la pensée est un oiseau de l'espace, qui dans une cage de mots peut certes déplier ses ailes, mais ne peut voler.

Il y a ceux parmi vous qui recherchent le bavard de peur d'être seul.
Le silence de la solitude révèle à leurs yeux leur moi dans sa nudité et ils voudraient s'enfuir.
Et il y a ceux qui parlent et qui, sans le savoir et sans le préméditer,
révèlent une vérité qu'ils ne comprennent pas eux-mêmes.
Et il y a ceux qui recèlent la vérité en eux, mais qui ne la disent pas avec des mots.
Au sein de tels êtres, l'esprit demeure dans le battement du silence.

Quand vous rencontrez votre ami sur le bord de la route ou sur la place publique,
laissez votre esprit animer vos lèvres et diriger votre langue.
Laissez la voix de votre voix parler à l'oreille de son oreille ;
Car son âme retiendra la vérité de votre cœur, comme le goût du vin persiste dans la bouche,
Alors que sa couleur est oubliée, et que le flacon n'est plus."


Khalil Gibran, Le Prophète        


Le silence, Khalil Gibran, 1922
Aquarelle


10 mars 2011

Quiétude...


Tranquillity, John William Godward



Et la version presque plus connue de Björk, ici
Chut !

“Le venin et le parfum sont toujours dans de petits flacons.”
Luis Sepulveda

2 mars 2011

Géranium pour Monsieur, éditions de parfum Frédéric Malle

Géranium, Odilon Redon


Un parfum « double effet Kisskool »

Le départ est très menthe glaciale, des notes déroutantes, persistantes, qui m’évoquent une mousse à raser "effet mentholé", ou un gel douche.
Vient ensuite un beau géranium, aromatique plus que fleuri, un cœur présent mais sans lourdeur, car contrebalancé par la fraîcheur mentholée, en touche de plus en plus en discrète, adoucie mais présente, en contrepoint d’une envolée d’épices.
Le parfum oscille entre fraîcheur et opulence, l’un équilibrant l’autre, pour se fondre dans la peau et révéler un parfum finalement intime : l’arrivée des muscs, sans doute. Des muscs différents, qui l’un donne un côté propre et savonneux (je reviens à mon gel douche ultra frais), et l’autre une animalité sensuelle (eh oui ! Peau + géranium = mélange détonnant pour mes sens…hummm).

Au final, une fougère rétro, un rien baumée (encens, santal, benjoin), modernisée par la menthe de tête.

Un parfum étonnant à la découverte ! J’étais à deux doigts de mon incontournable "beurk" (je supporte mal les odeurs de menthe !) et puis non ! La magie a opéré, en prenant son temps, certes !
Le sniffage du poignet a viré compulsivement au tic, ou au T.O.C !

Une révélation inattendue ! Sublime sur peau d’homme.
 
 
 

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