31 janv. 2011

Monsieur John Barry





John Barry s'en est allé faire de la musique avec les Anges...
Je n'ai pas pour habitude de faire des nécrologies, alors, tout simplement, 
écoutons quelques unes de ses musiques qui nous ont fait 
rêver, rire et pleurer, 
en accompagnement de films et séries.

 James Bond, bien entendu.
Il a fait du thème initial de Monty Norman un morceau inoubliable :




Un thème non moins inoubliable :




Amicalement vôtre, 
souvenirs d'enfance, mais pas seulement...






Out of Africa, de l'émotion pure. 
Quand images et musique
se répondent à la perfection :



26 janv. 2011

Parisienne, Yves Saint-Laurent





Caban YSL. 1962

C'est bien la petite soeur de Paris !
Une petite soeur espiègle, fraîche, pétillante.
Une petite soeur qui joue les grandes, pour ressembler à sa soeur Paris (pas Hilton, n'est ce pas ? Du moins, ne le lui souhaitons pas !)

La fragrance rose violette de Paris est là, mais mêlée de mûre, qui la dynamise sans la sucrer à l'excès, lui donne du pep's. Une mûre contrebalancée par la verdeur de la pivoine, ce qui évite le côté sirop de fruits de bien des jus actuels.
Puis la fragrance s'assourdit, pour révéler le bouquet floral, où la rose domine, une rose moins veloutée que dans Paris, tout en étant suave. La violette est là, en pointillés, pour rappeler la parenté.
Les notes s'alanguissent sur un fond de santal et de musc, qui lui donnent une belle assise et un sillage très "Paris". Mais c'est sans compter sur le vétiver qui vient réveiller l'ensemble, rappelant dans une ultime pirouette que Parisienne pétille de son dynamisme.

Coupe de champagne et marshmallows...

Parisienne, quand elle sera grande, portera Paris !!! C'est sûr !
En attendant, c'est sa grande soeur qui risque fort de lui emprunter son parfum. "Par erreur", dira-t-elle : "les flacons se ressemblent tant" !!!

Un joli parfum, moderne et classe à la fois. "So French", il fera de chacune une Parisienne.
La Parisienne mutine de Kiraz ! 


Longue silhouette sexy sur visage juvénile, elle fait claquer ses talons aiguille sur les pavés, mais s'empêtre parfois ses si longues jambes, ce qui la fait rire, de ce rire cristallin et enfantin.
A la fois mode et intemporelle, candide et glamour, vive et drôle, elle incarne LA Parisienne.
Une parisienne qui, sous ses airs de femme libre, rêve du prince charmant. Qui porte des robes noires vertigineuses tout en regrettant ses jupes plissées roses.


Par contre, une fois de plus, je n'accroche pas du tout au spot publicitaire, ou plutôt au message véhiculé.
Kate Moss, toujours magnifique, classe et distante juste ce qu'il faut, est trop...hummm...vénéneuse pour ce jus. Plus absinthe que grenadine.

Ou serait-ce un décalage voulu entre l'apparente ingénuité du parfum et la Parisienne imprévisible ?


 VDD  

22 janv. 2011

Bouquet de violettes



Manet, Bouquet de violettes

A une violette

De nos pensers muets odorant interprète,
Fleur de ma bien-aimée, ô douce violette,
Fleur chère à nos amours et non moins qu’eux discrète,
Va trouver ma Rêveuse au front pâle et charmant,
Va parfumer son sein de ton souffle embaumant,
Va mourir sur son cœur, ô fleur que je respire !
Dans tes chastes senteurs qu’un peu de moi transpire :
Dis-lui bien..., dis-lui tout ce que je ne sais dire
Ni ne sais taire entièrement.

Auguste Lacaussade


Mary Vaux Walcott
 William Curtis's Botanical Magazine

 Edgar-Maxence
Jeune fille au bouquet de violettes


 Ebru
Papier marbré turc
 
 Magritte
Le chant de la violette





12 janv. 2011

Lady Million, Paco Rabanne





"Mais si, tu la connais, Lady Million !

Elle est trop belle ! Bon, au début, avec ses cheveux, on dirait Barbie coiffée par ma petite soeur.
En plus, elle a un truc : elle claque des doigts quand elle veut quelque chose, elle doit se prendre pour Mary Poppins, ou Joséphine Ange Gardien. Elle est marrante. Mais ça marche !!!
Tu vois qui ? Mon frère, il dit qu’elle est aussi bling-bling que Roma Carlton* avec ses robes à paillettes et son air nunuche.
Oui, mais quand même, à la fin, elle sort avec le type de One Million, il est trooooooooooop craquant, lui. Et son parfum trop top, en forme de lingot d’or !
Mon frère, il les appelle Barbie-et-Ken-font-clac-clac. Pfff…

Et le flacon de Lady Million, tu l’as vu ? Il est trooooooooop beau. Un diamant tout doré, trop classe.

Ma copine Cindy, elle l’a eu, tu verrais, quand elle sort le gros Diams de son sac Guc-tton**, çà le fait ! Elles bavaient toutes, au bahut.
Moi, j’ai eu le droit d’en mettre, de son parfum.

Il sent trooooooooop bon. Je sais pas bien te dire quoi, mais un truc qui fait "femme", au moins…16 ans, c’est pas du Nivea Baby, çà !

Quand je suis rentrée, je te dis pas, à la maison !

Ma mère : "T’as encore essayé tous les nouveaux trucs de la parfumerie en même temps. C’est quoi ce mélange lourdingue ? Bouh que c’est écoeurant ! Et c’est plein de patchouli ! Ma migraiiiiiiiiiiine !"

Bien sûr, ma mère, elle met un parfum d’il y a au moins des années, qui sent la rose, y a pas une de mes copines qui le connaît. Ma mère dit que c’est un parfum "classique".

Ma petite sœur : "Ooooh ! ça sent troooooooooop bon, comme quand Mamie elle met son parfum. Pareil."
Elle est mignonne, mais elle a cinq ans. Et ma mère, elle dit que Mamie se renverse un flacon par jour sur la tête ! Et que c’est pas distingué, surtout que ses parfums sont pas discrets. Enfin, selon ma mère. Moi, j’aime bien le Giorgio de Mamie, et tiens, Lady Million, çà ressemble un peu.

Mon frère : "Pouah ! On te suit à la trace ! J’préfère pas imaginer si y en a une qui m’colle avec c’t’horreur ! Grillé, le mec ! D’ailleurs, moi, j’approche pas une meuf qui cocotte ce truc."

Là, c’est louche, mon père, ça l’a intéressé : "Cool, ce parfum, vite, un flacon, chérie ! Et plus besoin de greffer de puce anti-vol ni d’acheter de ceinture de chasteté aux filles."

Mon frère et lui, ils ont gloussé pendant au moins cinq minutes, j’ai pas bien compris. Mais du coup, j’ai pas dit que j’en voulais un aussi, de flacon. Danger, là. J'ai du flair !

Mon père, il a rajouté : "Bizarre, on dirait le parfum de Madame Frifri". 
Madame Frifri, c’est la poissonnière.
Mon frère et lui, ils ont re-gloussé. Ma mère, çà l’a pas fait rire. Oui, parce que Madame Frifri, elle est "vulgaire", comme dit ma mère, juste parce que Madame Frifri met du maquillage de toutes les couleurs, des tas de parfums, et plein de fringues de marques trop top.
Elle est cool pour une vieille comme ma mère***.
Mais ma mère, elle dit que tous ces mélanges d’odeurs, plus l’odeur de la marée, çà lui colle sa migraiiiiiiiiiiiiiine !

Le soir, on a revu la pub à la télé, et là j’ai pensé que j’allais enfin pouvoir dire que je voudrais bien un flacon…
Mais ma mère a lâché : "rien qu’a voir la pub, tu devines le truc passe-partout, superficiel, je prends tout ce qui est à la mode, des fleurs, des fruits, du sucre, je mélange, et clac : un nouveau parfum ! Tiens, moi aussi je sais le faire ! Clac !"
Là-dessus,  mon père, qui fait son philosophe savant : 
"Quand j’y pense, le Paco, il en avait une super, de Lady Million ! Belle, classe, et qui portait bien ses robes, elle. Il aurait mieux fait d’y penser, il aurait eu un parfum en or, un vrai."
 

Il a dit que c’était Françoise Hardy. Tu connais ?
Il paraît que c’est la mère de Thomas Dutronc et qu’elle était chanteuse, quand mes parents étaient petits.
 
Et mon père, le mot de la fin qui tue, sur la fille de la pub : 
  
"Parce que là, sa Lady Million, c’est plutôt Lady Centimes !"
 .
 .
 .
Chuis dég’ !"
Julia, bientôt 12 ans, janvier 2011



 * Roma Carlton : toute ressemblance constatée avec une personne connue, bla bla bla...montrerait que vous vous y connaissez en people ! 
** Là encore, toute ressemblance avec des marques bla bla bla...vous connaissez la suite
*** NDLR : vieille de 40 ans maximum

 

Pour s'entraîner à faire "clac"...on ne sait jamais ! :-)


VDD 
  

9 janv. 2011

Les Roses de Saadi


 Flabellifera
John William Godward

J'ai voulu ce matin te rapporter des roses;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.

Marceline Desbordes-Valmore

Vue aérienne de la palmeraie Bou Saada, détail
Etienne Dinet

 An offering to Venus
John William Godward


Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...